Nous nous mettons en marche au nom du Christ !

Tôt le matin, nous nous apprêtons à nous diriger vers le Mesnil saint Loup au Monastère Notre-Dame de la Sainte-Espérance. Le Contest est dit, le décor bien planté.

Nous sommes 13 Sœurs de Notre-Dame de Bon Secours ! chiffre quelque peu symbolique : Jésus entouré de ses douze apôtres. Est-ce cela pour nous ?

En tout cas, treize mais UNE dans le mystère de la foi : mort et résurrection. Nous allons vivre ensemble notre Jubilé en Eglise.

Nous nous mettons en marche au nom du Christ, chemin qui mène au Père, vérité qui nous rend libres, vie qui renouvelle le monde et notre Congrégation.

Les Hébreux ont effectué cette Ascension régulièrement pour sceller une Alliance avec le Père : acte de libération, de dépossession. Aujourd’hui, nous sommes appelées à faire relecture de nos six dernières années. Exercice qui donne sens à notre future démarche de chapitre général dans la foi, la jubilation : un Jubilé dans le Jubilé de l’Eglise universelle. Nous avons franchi « la porte solennelle » et sans doute aussi notre porte intérieure…

Joie de servir, joie de toutes les passerelles créées de fraternité, d’entraide, d’avoir osé dépasser les pierres parsemées sur notre chemin personnel et communautaire. Revenir continuellement au Christ. Savoir accueillir cette grâce de conversion qui nous mène au Royaume.

Demeurons dans cette espérance, dans cette jubilation puisque tout vient de la Parole de Jésus inscrite dans nos réalités quotidiennes et bien ordinaires. S’abandonner avec confiance comme le jardinier qui bêche, sème, arrose, veille sur ses petites graines pour devenir de bons fruits !

Je m’appuie sur cette Parole. Partager cette grâce de ce recommencement de toujours à toujours. Avec Jésus, nous vivons déjà la résurrection en nous et entre nous : UNE bien plantée.

Avec Marie, nous voyons que l’espérance n’est pas un optimisme vain, mais un don de la grâce dans le réalisme de la vie. Marie répète son « OUI », sans perdre ni l’espérance ni la confiance dans le Seigneur. Elle nous aide et nous soutient et nous invite à avoir confiance et à continuer d’espérer contre vent et marrée.

 

Nous sommes convaincues d’avoir vécu cette belle journée dans la fraternité, l’espérance. Enracinées dans le Christ, envoyées au monde pour éveiller les hommes à la foi.

Dans un esprit de charité, d’humilité, de simplicité, nous ne pouvons que rendre grâce !

 

Sœur Martine,

Que signifie l’espérance dans ma vie religieuse ?

« Annoncer le Seigneur Jésus, qui est notre espérance, à tous, en tout lieu et à tout moment » : telle est la mission que l’Église nous a confiée en cette Année Jubilaire, et c’est notre propre mission.

À travers ce pèlerinage avec nos sœurs, je me suis demandé : que me dit Dieu à travers ce chemin de vie consacrée ? Que signifie l’espérance dans ma vie religieuse ? Dans tous les événements qui se produisent aujourd’hui, et dans nos parcours personnels, comment Jésus pense-t-il et agit-il dans le présent ?

 

L’espérance réside dans l’attente et le désir de voir de bonnes choses se réaliser, ce qui la place dans le cœur de chacun, rendant tout possible. Cependant, à cause de cette espérance, l’incertitude face à l’avenir transforme parfois la confiance en inquiétude, la tranquillité en angoisse, la certitude en hésitation et doute. Cela crée de nouvelles difficultés et peut faire naître des émotions pessimistes et du découragement. Malgré ces changements émotionnels, nous cherchons, à travers ce Jubilé et ce pèlerinage, à raviver l’esprit d’espérance, et il semble que Dieu travaille en chacune de nous pour nous aider à comprendre et à peu à peu éveiller cette espérance.

 

Le chemin de vie consacrée de chacune est différent, tout comme le poids et le type de souffrance que nous portons, mais néanmoins, nous sommes ici ensemble. Et nous sourions. Nous partageons, nous vivons le présent en cherchant à le vivre positivement.

 

Ces cœurs unis par l’espérance forment l’amour, et à travers cet amour, nous agissons avec ceux qui nous entourent. C’est en montrant ces actions au monde que nous pouvons véritablement manifester notre espérance, et ainsi révéler Jésus dans le monde d’aujourd’hui. En voyant nos sœurs vivre cette rencontre authentique et personnelle avec Jésus, qui est notre espérance, et étant fidèle dans notre témoignage, j’ai l’impression d’avoir passé un temps précieux.

 

Notre-Dame de Bon Secours, convertissez-nous

Sœur Agnès

Que le Seigneur soit loué pour la beauté de son œuvre dans nos vies !

La journée de pèlerinage vécue avec nos sœurs m’a offert un moment de grâce, une occasion précieuse de me replonger dans les souvenirs de mes premières années en France. Le soleil de ce vendredi de juin semblait faire écho à celui d’un autre jour lointain.

Je me revois, à cette époque, assise dans une salle de cours, l’esprit alourdi par la lenteur de mes progrès en français. Une déception silencieuse s’installait en moi. Pourtant, ce jour-là, quelque chose a changé. Lors de la prière de tierce, au moment où retentissaient les mots : « Dieu, viens à mon aide », j’ai soudain compris. Cette simple phrase, que mon cœur a saisi avant même mon esprit, a éveillé en moi une joie profonde et inattendue.

Je me souviens encore du regard lumineux de la sœur à qui j’ai confié ma joie. Elle partageait mon émerveillement avec une tendresse qui m’a marquée à jamais. Depuis ce jour, la force de cette prière ne m’a jamais quittée. Elle habite toujours mon cœur.

Tout au long de cette journée de pèlerinage avec nos sœurs que j’ai retrouvées après deux années vécues loin d’elles, je n’ai cessé de rendre grâce au Seigneur. Trente années se sont écoulées, et c’est désormais moi qui peux aider, qui peux servir, avec humilité et reconnaissance. Je pense notamment au moment des vêpres où j’ai aidé une sœur à retrouver la page des psaumes – cette même sœur qui, autrefois, m’enseignait patiemment cette langue dans laquelle, au fil du temps, j’ai découvert et approfondi ma foi.

Oui, cette journée était remplie de fraternité et de grâce, un lien entre le passé et le présent, entre l’accueil reçu et le service rendu. Que le Seigneur soit loué pour la beauté de son œuvre dans nos vies.

Sr Christine

Jubilons, crions de joie !

Ce 20 juin 2025, la communauté de Bar sur Aube se met en route pour partir vers le Mesnil Saint Loup retrouver les Sœurs de nos communautés d’Arcis sur Aube, de Vitry le François et de Troyes.

Notre regret était de ne pas avoir avec nous Sr Carmela retenue par son travail, Sr Nora et Sr Marie-Antoinette en vacances.

Nous étions 13, chiffre porte-bonheur accompagné d’un moine plein d’humour, le Frère Paul Emmanuel. Notre accompagnateur nous a expliqué la signification d’un jubilé et son sens pour nous aujourd’hui.

Nous étions vraiment en pèlerinage unies à toutes nos sœurs de la Congrégation et chacune pouvait ouvrir son cœur, son esprit pour vivre ce Jubilé 2025.

Nous avons eu la messe au monastère et après, dans le parc de l’hôtellerie, nous avons déjeuné ensemble à l’abri d’un large tilleul : repas plein de partages dans la simplicité ! Tout avait était prévu par notre Supérieure générale et son Conseil : chaque communauté est partie avec pique-nique à partager. Nous n’avons pas jeuné ! Et nous avons fait honneur à tous les plats !

Merci a nos plus jeunes sœurs qui ont soutenu notre Sup G, toutes attentives aux plus âgées, sans oublier les cannes qui étaient présentes pour donner un bon équilibre !

A 15 heures, nous nous mettions en procession vers l’église de Notre Dame de la Sainte Esperance   pour passer la Porte sainte et ouvrir nos cœurs pour recevoir l’indulgence plénière.

Oui Jubilez, criez de joie acclamons le Dieu trois fois Saint !

Sr Isabelle