Notre spiritualité

Charisme

Marie tient une grande place dans la Congrégation. Elle est la « fondatrice du Bon Secours » comme le disait le Père Millet. C’est ce qui a conduit la Congrégation à terminer tous ses moments de prière par l’invocation : « Notre Dame de Bon Secours, priez pour nous. »

A côté de Jésus en croix se tient debout Marie, sa mère qui reçoit sur ses genoux le corps de son fils crucifié, celle qui est solidaire de toutes les peines de l’humanité, la femme souffrante par excellence. Cela exprime le double visage de la Congrégation : auxiliaire des malades et des pauvres, mais aussi compatissante, partageant la peine des Hommes. Pour Jésus, le Père Millet vénère sa mère ; en Jésus, il aime les malades et les pauvres.

Le nom de la Congrégation le confirme : Notre Dame de Bon Secours. La grande dévotion sera envers notre Seigneur Jésus souffrant et Marie compatissante. La compassion se transforme en présence, écoute, service, aide, partage, témoignage.
Ainsi les Soeurs essaient de dire Dieu sans le nommer forcément, selon la conviction de St Bernard : « Ce que l’on fait, crie plus fort que ce que l’on dit. »

Envoyées à toutes les classes de la société, nous rencontrons partout des personnes touchées par une ou plusieurs formes de pauvreté.

Avec ces personnes, avec leurs familles, en collaboration avec d’autres professionnels, nous nous efforçons de cheminer vers une vie plus digne. Cette vie n’est autre que celle que Dieu vient illuminer par sa présence, son amour, sa tendresse.

La Congrégation est orientée vers la visite, le soin des malades, la proximité, la présence durable, dans une attitude de compassion.

Ainsi, « prendre soin » a toute sa signification dans une visée commune. « La communauté, dans sa totalité, est au service de la mission de la Congrégation Toutes sont apôtres dans le Christ, auquel elles sont liées par le baptême et la consécration religieuse. »

La congrégation sait qu’elle concrétise ainsi l’action du Christ qui guérit les malades et annonce aux pauvres la Bonne Nouvelle, l’Espérance d’un avenir meilleur.

L’esprit du Bon Secours

Pour être sainte, au Bon secours, il faut prendre l’esprit de la Congrégation, qui nous est indiqué par nos Constitutions, c’est-à-dire l’esprit de Charité, d’Humilité et de Simplicité.

La charité

Une charité surnaturelle, tendre, prévenante, dévouée pour nos soeurs à la communauté, et pour nos malades, en garde.

« Le surcroît d’amour que veut vous apporter la consécration religieuse n’aurait pas de sens … s’il ne s’épanouissait pas en amour du prochain. » Père F. MORLOT, Mai 1974

« C’est aussi cette foi vive, s’épanouissant en espérance, qui doit faire de notre présence au monde le signe visible des gestes d’amour du Sauveur: en chaque homme nous voyons déjà celui qui est appelé à la résurrection pour la vie éternelle. » Règle de Vie N°20

L'humilité

Une Humilité sincère, selon ces paroles de Saint Bernard : « Je ne suis rien, je ne puis rien, je ne mérite rien. » Il ne faut pas cependant que cette pensée produise en nous un affaiblissement moral car avec Dieu nous pouvons tout, et avec sa grâce les moindres de nos actions deviennent méritoires.

« C’est au double caractère de la simplicité et de la charité qu’on doit reconnaître la soeur du Bon Secours. Elle doit toujours et partout suivre l’exemple de celui qui a dit: « Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur. » (Mt 11,29) Douceur et humilité, voilà toute la leçon du Maître. Charité et humilité, voilà le caractère distinctif de la soeur du Bon Secours. » Règle de Vie N°73

La simplicité

Une grande simplicité, avec Dieu d’abord, ne cherchant pas la perfection dans les dévotions particulières et les pratiques de notre choix mais dans l’accomplissement parfait de tous nos devoirs. Les pratiques extraordinaires qui ne sont pas dans l’esprit de notre Congrégation sont une illusion et une tentation du démon qui, par ce moyen, veut nous détourner de la perfection réelle. Il faut aussi une grande simplicité avec nos Supérieures, avec nos soeurs, avec nos malades. Simplicité à la communauté, simplicité en garde, simplicité partout.

« Notre simplicité sera limpidité d’un regard tout orienté vers Dieu ; faite de droiture, de justice et de vérité, sans calcul, elle nous conduira à la recherche du Père et de sa gloire dans une parfaite union à son Fils incarné. » Règle de Vie N°77

La sainteté de la soeur du Bon Secours

Elle consiste en deux choses :

  1. A faire du mieux que nous pouvons toutes nos actions non seulement nos exercices de piété, mais aussi les actions des trois voeux, et celles qui nous sont commandées par nos Supérieures, par notre emploi et que le règlement nous présente à chaque heure de la journée ;
  2. A supporter de bon coeur tout ce qui se présente de pénible dans l’exercice des trois voeux, dans les devoirs de notre état et dans la fidélité au règlement.

C’est en cela que consiste la vraie perfection et la vraie sainteté d’une Soeur du Bon Secours.

La vie de prière d’une Soeur de Bon Secours

La vie chrétienne ne se résume pas à la prière, mais celle-ci a toujours tenu une place importante dans la vie du croyant.

Dans la vie religieuse, la prière a  une place privilégiée, indispensable.

« Seigneur, apprends- nous à  prier. » (Lc 11,1) Les disciples avaient vu Jésus prier, se retirer seul à  l’écart, mais aussi au temple. C’est lui le maître et modèle accompli et nous n’aurons jamais fini de lui demander : « Apprends-nous à  prier ».

« Toute ta vie est informée par cette réponse d’amour qu’est la prière », (de nos textes fondateurs, les Constitutions), des chemins de prière au coeur de la vie.

La prière communautaire

L’Eucharistie quotidienne, source et sommet de nos vies et de l’action apostolique, à la célébration des Laudes et Vêpres en communauté, prière de l’Eglise, avec l’Eglise. Ensemble, nous faisons monter vers le Christ notre prière, tout ce que l’on vit et ce que les autres vivent. Notre prière est remplie de vie, cette vie quotidienne éclairée par la Parole de Dieu.

Par la relecture apostolique, nous essayons de découvrir l’Esprit de Dieu à  l’oeuvre en ce monde, le Christ Jésus vivant, agissant. Nous exerçons ainsi notre regard de foi sur ce que nous vivons pour mieux célébrer Celui que nous servons.

La prière personnelle

L’oraison quotidienne: l’Ecriture est la Parole de Dieu pour moi aujourd’hui. Il me parle, je l’écoute, je regarde la scène racontée par l’Evangile, me mets à  la place des personnages : voir, sentir, goûter et la laisser se réfléchir en moi-même, comme une lumière sur ma propre vie. Me mettre dans le sillage du Christ et à lui parler,  »comme un ami parle à  son ami », et m’offrir pour vivre ce que j’ai découvert.

La prière d’alliance pour relire les événements et discerner les sentiments. Je parcours la journée, que s’est-il passé, comment ai-je vécu les choses, quels sentiments ont dominé : la joie, la paix, la confiance ou plutà´t le découragement, l’inquiétude, la tristesse. Pourquoi ? A travers ces sentiments, je cherche comment Dieu a été présent, m’a fait signe, m’a conduit, voir ses appels. Merci Seigneur, pour ce qui a été bon, là où la vie a grandi en moi, où j’ai été un peu plus ajusté. Je rends grâce. Pardon Seigneur, pour les résistances, les refus, le péché. Je me laisse réconcilier avec moi-même,  avec les autres, avec Dieu. Avec toi demain. Un regard vers l’avenir recentré, réorienté vers les autres et vers Dieu. Je lui demande sa grâce et son inspiration pour demain, pour davantage vivre en sa présence.

La prière continuelle ou la prière du coeur. Répéter une brève prière, invoquer le Nom de Jésus. Le coeur est ce qui évoque l’amour, une communication, relation entre Dieu et l’homme. « Seigneur Jésus, Sauveur, prends pitié de moi pécheur ». On prie avec le coeur tout le temps, de même qu’on respire, on peut prier sans cesse. Cette prière apaise, aide à  faire descendre dans le coeur les mots prononcés.

« En tout aimer et servir » : Dieu nous appelle chacun(e) de manière singulière et la réponse à  cet appel jaillit souvent  dans la prière, et le mystère de cette rencontre demeure le mystère de chacun.

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